DE LA GRAINE AU BOURGEON VERAKIS – PARTIE 9
Et les raisonnements continuaient toujours:
En sciences biologiques, les résultats de la recherche nécessitent une analyse fine et une interprétation rigoureuse, afin de ne pas aboutir à des conclusions erronées.
Les professionnels dont l’activité consiste à découvrir de nouveaux faits ou compléter un savoir partiel déjà acquis, peuvent être considérés comme des chercheurs. Ils sont aussi des instances « utilisées » comme sources d’informations dans le cadre de la vulgarisation des connaissances à destination du non spécialiste. Ils peuvent aussi être eux-mêmes les vulgarisateurs de leurs propres découvertes.
Il peut arriver que le comportement des chercheurs, face à la divulgation de leurs travaux, soit surprenant. C’est que imprégnés par une formation très spécialisée et des pratiques professionnelles qui leur sont chères, ils ne retrouvent pas toujours l’esprit de leur travaux dans la traduction qu’en donne le vulgarisateur, alors que la publication représente en bonne logique, pour le chercheur et/ou son équipe, l’aboutissement de leurs efforts et un moyen de contribuer au progrès scientifique. Il est donc légitime qu’ils exigent la plus grande fidélité dans la transmission de leurs découvertes.
La publication est également, pour quelques chercheurs, un moyen d’être visible de la communauté scientifique et éventuellement des médias.
Bien qu’elle puisse apparaître comme une activité solitaire, toute recherche s’inscrit dans un ensemble interactif où tout travail dépend d’un autre et intervient comme un relais dans la marche continue de l’investigation, par la découverte de nouveaux éléments dans un domaine donné. Les résultats obtenus doivent être communiqués. Cette communication s’opère au moyen de publications écrites. Bien sûr, ces publications doivent suivre des méthodes et user d’un langage particulier, où, en principe la subjectivité n’a pas de place et où la rationalité et la critique sont très importantes.
Dans le monde de la recherche biologique, la façon de communiquer a des caractéristiques propres qui rendent parfois difficile, pour les scientifiques, la transmission de leur science au grand public
D’autre part, la valeur d’une communication scientifique peut être altérée lorsque certains chercheurs voient dans la matérialisation de leur travail par la publication, l’occasion de satisfaire leur vanité en se faisant connaître, l’occasion même d’accéder à la célébrité, du moins dans leur milieu. Ils sont alors amenés à prendre quelques libertés avec les procédures classiques empreintes de précaution et de vérifications, pour publier avant les autres ce qui peut être économiquement et médiatiquement profitable pour le chercheur ou pour l’institution concernée.
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Juliana T. Grazini dos Santos – Docteur en Information et communication, Nutritionniste, Créatrice de Verakis.
Ceci est le neuvième chapitre de la “saga” qui qui raconte les fondations de Verakis.
Lisez les chapitres antérieurs:
Source: Morceaux de l’introduction de la ma thèse de doctorat: “La science de la nutrition diffusée au grand public en France et au Brésil – Le cas de l’alimentation maternelle infantile. Thèse dirigée par Baudouin JURDANT
Image: HansLinde