8 de July de 2021

De la graine au bourgeon – Verakis partie 20

…  De leur côté, les médias devraient être plus consciencieux par rapport à l’impact que l’information diffusée auprès du grand public peut avoir sur la santé publique. Par conséquent ils devraient  être plus attentifs à la qualité et à l’authenticité des messages qu’ils transmettent. Le  meilleur moyen pour sentir naître et pour développer ce sens de la responsabilité est de s’intéresser au fond du sujet proposé, et de s’impliquer tant dans la formation individuelle que collective. Les médias sont en partie responsables de l’information, de l’éducation et de la prévention sur la santé.  

Selon Liisberg (1992 : 298), « … les médias et les personnels de santé devraient travailler la main dans la main. Or, il se trouve qu’ils sont parfois à couteaux tirés parce que les uns et les autres accordent la plus grande importance à la liberté et à la confidentialité de leur profession… Force est de conclure que le monde des médias et celui de la santé ont besoin de mieux se connaître et de travailler en plus étroite collaboration ». 

Etant donné le nombre de personnes qu’un magazine destiné au grand public peut toucher, nous pouvons le considérer comme un  vecteur d’informations dans le domaine de la santé publique. Selon Jacobi (1999 : 148) la diffusion des discours scientifiques par les médias de masse peut atteindre plus  d’une centaine de milliers de personnes. Or les informations sur la science de la nutrition sont de la plus haute importance pour la promotion de la santé et de l’éducation sanitaire.

Ainsi, selon C. Bartlett, J. Sterne et M. Egger (2002 : 81), « les articles sur la santé véhiculés dans les journaux peuvent influencer les politiques de santé, l’utilisation des services de santé et la population en général, mais également affecter la provision et l’utilisation des services de santé ainsi que les habitudes liées à la santé. » 

Dans les pays développés,  suite aux pressions de certains lobbys, par souci de gestion économique de la santé, et pourquoi pas, pour le bien être de la population, la préoccupation de la qualité des informations à destination du public est institutionnalisée. 

Par exemple aux Etats Unis, l’Institut National de la Santé Mentale, et en France, le Service de Presse du Centre National de Recherche Scientifique, s’efforcent de faire participer des professionnels de la santé dans les processus de développement et contrôle des informations émises au moyen de la communication de masse. Cela se fait également en ce qui concerne les recherches sur la santé destinées à la presse, afin d’assurer la bonne qualité des messages comportant des communications de nature préventive ou curative et de contribuer au changement convenable des comportements nuisibles à la santé publique. (Murphy, Wise et Mcleish, 1993 ; Dubois, 1996.)

 

Juliana T. Grazini dos Santos – Docteur en Information et communication, Nutritionniste, Créatrice de Verakis. 

Ceci est le vingtième chapitre de la “saga” qui qui raconte les fondations de Verakis.

Lisez les chapitres antérieurs:

De la graine au bourgeon – Verakis partie 19

Source: Morceaux de l’introduction de la ma thèse de doctorat: “La science de la nutrition diffusée au grand public en France et au Brésil – Le cas de l’alimentation maternelle infantile. Thèse dirigée par Baudouin JURDANT

Image: Eric Isselee