De la graine au bourgeon – Verakis partie 19

… Nous avions donc décidé, avec une école de journalisme de São Paulo, de sensibiliser les journalistes à l’importance de la nutrition .Cette démarche était basée sur les résultats d’une enquête sur les habitudes alimentaires des journalistes, déterminées par des caractéristiques propres à leur activité professionnelle. Nous avions constaté que la plupart des journalistes avaient des habitudes alimentaires nocives ; ils mangeaient à des horaires arbitraires, des « en cas », ou des repas copieux et gras dans des restaurants, consommaient quantités exorbitantes de café (associés à une forte consommation de cigarettes), buvaient beaucoup d’alcool léger (bière surtout) ou sodas, et le tout mélangé au stress associé aux délais très courts pour rendre leur travail. Leurs déplacements constants étaient aussi source d’instabilité.
Lors de la présentation des résultats de cette enquête, les principes de la science de la nutrition furent exposés aux professionnels et un matériel de vulgarisation sur la nutrition fut alors créé en commun.
Cette expérience, pourtant courte, a le mérite d’avoir mis au jour l’importance du rapprochement souhaité entre scientifiques et communicateurs dans le domaine de la nutrition, de manière à parvenir à une vulgarisation claire, exacte et réellement utile au public.
L’Association Américaine de Diététique (Américan Diétetic Association, 2001), par exemple, encourage ses membres à communiquer avec les médias afin d’améliorer la qualité des informations et les rendre aussi conformes que possible à la vérité scientifique. L’objectif final est, bien entendu, de faire prendre à la population de bonnes habitudes alimentaires ou d’améliorer des habitudes plus ou moins bonnes, déjà prises.
Toutefois, le savoir-faire et la qualité des relations mutuelles des participants à la mise à disposition des informations techniques et scientifiques dans le domaine de la nutrition, sont encore loin, de par leur imperfection, de pouvoir offrir au public tout ce qu’il a le droit de savoir pour gérer son alimentation.
C’est bien ce que soulignent Andrien et Beghin (1993 : 123) : « Il est légitime de leur fournir l’information dont ils ont besoin, et de gérer cette communication dans un sens favorable à leur nutrition. Une telle gestion n’affecte pas nécessairement leur liberté de choix : au contraire, elle peut accroître leur autonomie. »
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Juliana T. Grazini dos Santos – Docteur en Information et communication, Nutritionniste, Créatrice de Verakis.
Ceci est le dix-neuvième chapitre de la “saga” qui qui raconte les fondations de Verakis.
Lisez les chapitres antérieurs:
Source: Morceaux de l’introduction de la ma thèse de doctorat: “La science de la nutrition diffusée au grand public en France et au Brésil – Le cas de l’alimentation maternelle infantile. Thèse dirigée par Baudouin JURDANT
Imagem: kobkik