De branche en branche – Verakis Partie 34

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On éloigne de plus en plus les hommes de la nature et des aliments qu’elle est mesure de leur procurer et qui peuvent parfaitement répondre à leurs besoins. Au nom de la science, on transforme ces aliments, on bouscule les habitudes alimentaires, on travestit l’identité alimentaire des populations et enfin on crée des besoins nouveaux qu’il faudra ensuite satisfaire par de nouveaux produits, industriels, bien sûr, comme si la nature n’était plus capable de nourrir les hommes.
Un autre produit a fait longtemps l’objet en France d’une large publicité. Il s’agit des céréales infantiles à ajouter au lait des biberons. Or ce produit n’a plus les faveurs des spécialistes de l’alimentation infantile. Sans nier l’importance des glucides, de nombreux spécialistes et chercheurs déconseillent l’emploi de ces céréales pour des enfants en bonne santé et vivant dans un milieu social où l’offre d’aliments divers est grande.
Dans ce contexte, l’apport de la céréale infantile ajoutée au biberon apporte aux enfants un excès de calories et les conduit à s’habituer aux aliments à forte valeur calorifique, habitude que l’on considère aujourd’hui comme l’une des causes de l’obésité infantile.
Cet apport excessif d’énergie semble être ignoré ou du moins négligé par les promoteurs de ces céréales ajoutées qui préfèrent mettre l’accent sur le fait que les glucides complexes apportent des nutriments que le sucre ne contient pas et dont les enfants ont besoin pour bien dormir.
Il se trouve même encore des pédiatres qui prescrivent ces « farines », au lieu de chercher à améliorer l’alimentation des enfants dont l’évolution pondérale n’est pas satisfaisante.
On a relevé aussi, parmi les publicités d’accessoires parues dans les magazines français, des annonces pour les biberons (indispensables pour l’allaitement artificiel) et autres accessoires : brosses, égouttoirs, tétines, etc.
Tenant compte des particularités propres à chaque pays membre, l’Organisation Mondiale de la Santé conseille à chacun d’entre eux la rédaction de sa propre loi concernant la promotion commerciale des substituts du lait maternel.
Au Brésil, loi (Norme Brésilienne de Commercialisation d’Aliments pour nourrissons – NBCAL, résolution nº5 du Conseil National de Santé – CNS) « interdit toute publicité en faveur des préparations destinées aux nourrissons, incluant les accessoires d’allaitement artificiel comme les biberons et tout genre de tétines ».
Dans la communauté européenne, les biberons et tétines ne font l’objet d’aucune réglementation communautaire. La commission considère que « toute réglementation des pratiques commerciales relatives à ces produits doit être laissée à l’initiative des Etats membres ».
La Loi Française (Loi Française : loi n 94-442 du 3juin 1994) ne réglemente pas la promotion de biberons et tétines.
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Juliana T. Grazini dos Santos – Docteur en Information et communication, Nutritionniste, Créatrice de Verakis.
Ceci est le trente-quatrième chapitre de la “saga” qui raconte “les fondations” de Verakis.
Lisez les chapitres antérieurs:
Source: Morceaux de l’introduction de la ma thèse de doctorat: “La science de la nutrition diffusée au grand public en France et au Brésil – Le cas de l’alimentation maternelle infantile. Thèse dirigée par Baudouin JURDANT
Imagem: Julia Ardaran