5 de November de 2020

DE LA GRAINE AU BOURGEON VERAKIS – PARTIE 3

Au cours de mes trois mois de stage en santé publique, j’ai commencé à raisonner sur différents aspects de la diffusion de la science de la nutrition :

a) Le savoir de la nutrition est l’affaire de tout le monde:

Agents communautaires, prêtres de paroisse, assistantes sociales, directrices ou cuisinières de crèche, parents ou tout autre membre des favelas. Tous, du fait de leur activité quotidienne, détiennent une certaine connaissance de la nutrition, à défaut d’en avoir une connaissance certaine associée à une formation scientifique préalable.

Comme l’expliquent très bien Andrien et Beghin (1993 : 123),

« Il existe au sein de la population une communication spontanée autour des thèmes liés à l’alimentation et la nutrition. Les gens parlaient de nutrition. »

Cette communication spontanée s’explique, entre autres, par l’importance même de l’alimentation et de la nutrition dans la vie de l’être humain.

La nutrition est vitale, et donc, l’alimentation aussi. L’acte de s’alimenter fait partie de l’instinct de survie, au moins durant les premières heures, semaines et même mois de la vie.

Par la suite, l’alimentation est déterminée par des influences internes ou externes : influences sociales, économiques, culturelles, religieuses, intellectuelles et émotionnelles des individus. Elle en est aussi leur reflet.

L’alimentation occupe une place très importante dans la vie des êtres humains si bien que, d’une façon ou d’une autre, à un moment donné, tout le monde est « obligé » de vivre des « expériences alimentaires ».

L’alimentation est ainsi étroitement liée à des sensations physiques et à des symptômes pathologiques auxquels il est difficile d’être indifférent, ou d’adopter une position « neutre » à leur égard.

Dès le plus jeune âge, la faim, l’ingestion d’aliments, la digestion, la formation de selles, la défécation ou la régurgitation manifestent, de façon inconsciente, le rapport entre l’aliment et le corps.

Au fil du temps, avec la dissémination des connaissances sur les relations entre les aliments et la santé ou la maladie, les sensations désagréables résultant de l’alimentation nous orientent vers la diététique.

Les connaissances scientifiques ne sont pas nécessaires pour que soit établi un rapport entre tel aliment, par exemple, et la constipation, ou entre tel autre aliment et les éructations ou les digestions difficiles, etc.

 

Juliana T. Grazini dos Santos – Docteur en Information et communication, Nutritionniste, Créatrice de Verakis. 

 

Source: Morceaux de l’introduction de la ma thèse de doctorat: “La science de la nutrition diffusée au grand public en France et au Brésil – Le cas de l’alimentation maternelle infantile. Thèse dirigée par Baudouin JURDANT

 

Image: Mintr